L’un des enjeux de l’exposition Les Vies génétiques d’Eden Martin était de faire dialoguer art et agriculture. À travers ce texte, Camille Azaïs analyse cet échange, en multipliant les points de vue, de la fenêtre du train, du référendum politique du jour, de sa rencontre avec le couple de paysans Aude et Antoine Hentsch ou avec les oeuvres de l’exposition. Cette enquête de terrain la conduit à exhumer un impensé sexuel, à méditer sur les multiples interprétations possibles d'une chaise d’arbitre et suggère, en fin de compte, que si les relations de pouvoir persistent, elles peuvent être conciliées, voire troublées.